Hypnose, Psychocorporel et Massages
Vous pensiez que j’en avais fini avec les mots ? Que nenni … nous en avons une belle palette, mais je me limiterai ici (pour le moment) à ceux que mes consultants/es m’offrent en toute innocence, vu que ce blog se veut thérapeutique.
Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus, il y a ces deux livres instructifs et même amusants à lire:
Continuons donc avec le « ne … pas« . Celui là nous dessert mais peut aussi nous aider dans certaines circonstances. Voyons donc comment et quand l’utiliser … ou pas.
Je vous propose de ne pas penser à un éléphant à plumes. Que faites-vous? Vous y pensez. Plutôt tortueux comme chemin pour arriver finalement au même but que si je vous avais demandé de penser à un éléphant à plumes. La négation est plus difficile à comprendre pour le cerveau que la formulation positive. Le cerveau doit d’abord se demander ce qu’est un éléphant à plumes pour pouvoir ensuite se dire « Ah d’accord, donc ce truc là, je ne dois pas y penser ». Il est plus productif et direct de dire ce qu’on veut, que ce qu’on ne veut pas/plus.
« Je ne veux plus être triste ». Mais que voulez vous alors ?
De plus, comme le cerveau (je dis le cerveau pour faire -très- simple, vous vous en êtes bien douté) a du mal avec la négation, qu’il n’entend pas, il va retenir: « Je veux être triste ». Un certain courant philosophique parle de loi d’attraction qui abonde dans le même sens. On attire ce qu’on ne veut pas ou plus. En moto par exemple, il faut toujours fixer son regard sur la portion de route qu’on veut utiliser et surtout pas sur celle qu’on veut éviter, car risque de chute assuré. Autant concentrer son attention sur ce qu’on veut, qu’en pensez vous ? Cerise sur le gâteau, cela soutient grandement l’affirmation de soi, donc la confiance en soi.
Du coup, jouons avec cette « loi ». Combien de fois avez vous pensé ou dit qu’une chose était difficile. Tiens, la vie par exemple. Et si vous changiez cette phrase en « La vie n’est pas facile ? ». N’est ce pas génial ?
Pensez à toutes les fois où vous utilisez le « ne pas ». A la maison, avec votre conjoint/e, vos enfants, vos collègues de travail, vos amis. Un petit florilège pour vous rafraîchir la mémoire ?
Voici un chouette petit tableau qui vous donne même les « solutions ». Bien que destiné aux parents, il peut s’appliquer à tous les domaines de votre vie.
Pour terminer avec le « ne pas », analysons ces quelques phrases:
Que remarquez vous ? Oui, le « ne pas ». Mais encore ? Oui, bien ! L’emploi du conditionnel. Et la majorité des phrases citées en exemple sont de forme interrogative. D’après les auteurs J. et C. Messinger, « Le mode interro-négatif conjugué au conditionnel vous conduit droit dans le mur ». (Les mots qui polluent, les mots qui guérissent, p. 190-193). Ce genre de phrases vous met en mode échec. Ici encore, vous craignez d’affirmer vos besoins, vous êtes à la limite de la supplication, et sans doute perçu/e comme une personne au caractère fragile ou faible. Heureusement, il suffit de changer votre façon de parler. C’est un exercice cérébral, un peu chaque jour jusqu’à en faire une nouvelle habitude.
A partir de maintenant, vous direz des phrases affirmatives dans lesquelles vous ferez des demandes explicites et claires: